En Alta Rocca
L’Alta Rocca recèle des sites très anciennement occupés de Corse. Au Musée de Levie, on peut voir la dame de Bonifacio, “doyenne des Corses”, âgée de 9000 ans !
Nombre de sites archéologiques émaillent le territoire. Parmi les plus connus, le site de Cucuruzzu offre une architecture cyclopéenne (1800 avant JC) et les ruines sur le site de Cappula datent de l’époque médiévale.
Récemment, ce sont les sites de Tusiu et Presa, sur la commune d’Altagène, surplombant Sainte Lucie de Tallano, qui ont fait l’objet de recherches. Il s’agit d’un village néolithique datant de 5000 ans avant JC.
Le village de Carbini fut entièrement rasé lors des incursions barbaresques et fut au cœur de la sanglante croisade contre les Giovannali, un mouvement religieux réprimé au XIVe siècle.
Les maisons fortes qui parsèment l’Alta Rocca sont les vestiges d’une histoire faite de vendetta entre familles corses et de résistance contre la puissance génoise.
Sainte Lucie de Tallano
Le village de Sainte-Lucie de Tallano, fut la place forte de la région. Il fut le berceau d’une puissante famille du XVe siècle, les seigneurs Della Rocca dont le destin tragique trouve son origine dans la farouche résistance qu’ils opposèrent à l’occupation génoise. Cette volonté de l’indépendance de leur terre remonte à la guerre sans merci qui fut livrée en 816 contre les Sarrasins.
Fief des Seigneurs de la Rocca jusqu’à l’assassinat du Comte Rinuccio par Gênes en 1511, elle fut la capitale féodale de la Rocca et de la piève du Tallano.
La commune possède des édifices classés au titre des Monuments Historiques, témoins des temps passés.
Le couvent St François, datant du XVe siècle était à l’origine le château fort du Comte Rinuccio Della Rocca. Agrandie au XVIe siècle, l’église fut consacrée en 1593. Il fut ensuite occupé par les moines Franciscains.
La chapelle romane St Jean Baptiste de Poggio date du XIIe siècle, à l’époque de la domination pisane. Elle fait aujourd’hui l’objet de fouilles archéologiques.
Sainte-Lucie conserve encore aujourd’hui une allure de village citadelle. La maison fortifiée, place Cudetta, dite maison Giacomoni, en témoigne par ses meurtrières et mâchicoulis.
Une légende dit que le mot Attalà viendrait de l’exclamation d’un chef arabe s’écriant : "At Hallàh" se traduisant par "c’est un don de Dieu". Mais on pense aussi que cela proviendrait en fait qu’en langue corse, il désigne un versant pentu.