La semaine Sainte a débuté le dimanche 14 avril par la Bénédiction des Rameaux.
Le jeudi Saint, une commémoration de la Dernière cène du Seigneur, suivi d’une procession des Flambeaux est partie du Couvent.
La reconstitution de la passion du Christ organisée par la Confrérie San Francescu, a attiré un public nombreux le Vendredi Saint.
Le samedi, c’est une veillée Pascale et une bénédiction du Feu Nouveau qui est venue clôturer cette semaine Sainte à Sainte Lucie de Tallano.
Dimanche des Rameaux
Cette fête commémore le retour de Jésus à Jérusalem et l’accueil triomphal de ses disciples avec des rameaux de palmes verts formant comme un chemin royal en son honneur. Elle ouvre la semaine Sainte, huit jours avant Pâques.
C’est ainsi que le 14 avril, les paroissiens se sont réunis en l’église, pourvus des rameaux constitués de Crucetti et de branches d’olivier qui ornaient aussi l’autel.
La Confrérie San Francescu, précédée des enfants de coeur et de l'âne, a conduit les paroissiens pour procéder à la bénédiction des Rameaux Place Cudetta.
De retour à l’église, un dialogue s’est instauré avant que les portes s’ouvrent pour accueillir les paroissiens pour la messe.
Jeudi Saint
Fête de l’Eucharistie, le jeudi 18 avril les confrères ont se sont réunis pour se recueillir avec les paroissiens. Ils ont, comme le Christ l’avait fait pour ses apôtres, lavé les pieds de leurs condisciples pour signifier par ce geste d’humilité l’impérieuse nécessité de s’aimer les uns les autres. Après avoir partagé la soupe pour reconstituer la Cène, ils ont entamé une procession dans les rues du village avec des croix portant des écharpes blanches symbolisant la Passion. La communauté s’est ensuite recueillie au cours une veillée d’adoration en l’église face à la chapelle du reposoir préparée pour accueillir le pain eucharistique en vue de la communion du Vendredi-Saint.
Vendredi Saint
Le pénitent a rejoint le Couvent St François pour se recueillir avant se rendre à l’église accompagné des Romains (en rouge comme la passion). Les pèlerins attendaient dans l’église paroissiale pour accueillir le pénitent ou l’attendent aussi la croix, les chaines et la couronne d’épines,.
Il arrive enfin en habit écarlate et se recueille devant la croix. Condamné, on lie une lourde chaine à son pied avant de le charger d’une Croix qui pèse pas moins de 25 Kg. Et son calvaire commence…
La procession se déroule à travers les rues du vieux village qui ressemblent assez à celles de Jérusalem.
U Catenacciù est devancé par un membre de la confrérie arborant la Croix de la Passion et suivis de pénitents blancs pour symboliser la jeunesse de Jésus et de pénitents violet aux couleurs du Carème.
Suivent les membres de la Confrérie San Francescu, qui dirigent son parcours par une corde.
Suivent des pénitents noirs (comme la mort) qui portent le Christ dans son linceul.
Première chute
Après avoir fait le tour du vieux village, U Catenacciù chute sous le poids de la Croix.
Des pénitents blancs l’attendent devant l’Église, ce sont les femmes de Jérusalem. Elles accompagnent la Vierge et suivent ensuite le cortège, précédant les paroissiens.
Un pénitents en blancs et rouge représentant Simon de Cyrène l'aidera à porter sa Croix et les ruelles emmèneront U Catenacciù se recueillir devant Sainte Véronique qui a essayé le visage de Jésus. Place Cudetta, il tombera une seconde fois.
Vers Golgotha
La procession prend ensuite la direction du Couvent St François. Il se recueillera de nouveau devant la Sainte Vierge pour consoler les femmes de Jérusalem avant de poursuivre son parcours dont la montée représente celle du Golgotha.
Les rues résonnent des chants des pèlerins : "Perdono, mio Dio , Mio dio perdono, Perdono mio Dio, Perdono è Pietà "
Devant le couvent illuminé, il tombera pour la troisième fois avant de rejoindre le Couvent.
On le débarrasse de ses chaines puis on mime sa mise en Croix. Les chants envoutent les participants.
Descendu de sa Croix, le Christ repose, entouré des Romains, avant d’être enseveli de son linceul.
Les pèlerins se recueillent devant le corps du Christ avant de se séparer. C’est maintenant l’heure pour le pénitent de se remettre de son calvaire.